
Apnée du sommeil et risque de maladie de Parkinson : ce que révèlent les dernières études
Une publication récente dans JAMA Neurology (novembre 2025) a mis en évidence une association préoccupante : les personnes souffrant d’apnée du sommeil non traitée présentent un risque presque doublé de développer la maladie de Parkinson dans les années suivantes.
Ces résultats renforcent l’idée que les troubles respiratoires nocturnes, au-delà du simple ronflement, peuvent avoir des conséquences profondes sur la santé neurologique. Cet article propose une mise à jour claire et documentée sur ces nouvelles données.
1. Ce que révèle l’étude 2025 : un signal fort
L’étude a analysé les dossiers médicaux de plus de 11 millions de vétérans américains sur une période de 23 ans, avec un suivi moyen de 4,9 ans. Les principaux résultats montrent :
- Les personnes souffrant d’apnée obstructive du sommeil (AOS) non traitée présentent un risque significativement plus élevé d’être diagnostiquées avec une maladie de Parkinson.
- Les patients bénéficiant d’un traitement par PPC (pression positive continue) voient ce risque nettement réduit.
Ces résultats suggèrent que le traitement de l’AOS pourrait constituer un facteur modifiable important dans la réduction du risque de maladies neurodégénératives.
Il ne s’agit pas d’une preuve de causalité stricte, mais d’un signal statistique suffisamment robuste pour attirer l’attention des spécialistes du sommeil comme du système nerveux.
2. Pourquoi une apnée non traitée pourrait favoriser la neurodégénérescence
Plusieurs mécanismes biologiques plausibles pourraient expliquer cette association nouvelle.
Hypoxies nocturnes répétées
Les chutes d’oxygénation, même brèves mais répétées, entraînent du stress oxydatif, de l’inflammation et des dommages cellulaires diffus. Les neurones dopaminergiques, directement impliqués dans la maladie de Parkinson, semblent particulièrement vulnérables à ces phénomènes.
Fragmentation du sommeil
Les apnées provoquent des micro-éveils répétés.
Cette fragmentation :
- perturbe le sommeil profond
- altère le sommeil paradoxal
- réduit les capacités de régénération neuronale
De nombreuses maladies neurodégénératives s’accompagnent justement de perturbations du sommeil plusieurs années avant les premiers symptômes moteurs.
Impacts cardiovasculaires et métaboliques
L’apnée augmente le risque d’hypertension, d’insulinorésistance et de rigidité des vaisseaux sanguins. Ces facteurs aggravent le terrain inflammatoire et vasculaire, deux éléments reconnus dans la progression de nombreuses maladies neurologiques.
Ces mécanismes ne prouvent pas que l’apnée cause Parkinson, mais renforcent l’hypothèse d’un rôle aggravant.
3. Implications pour les ronfleurs et les personnes à risque
Ces résultats renforcent un message essentiel : la prise en charge de l’apnée du sommeil ne concerne pas seulement le confort nocturne.
Les symptômes à surveiller sont :
- ronflement fort ou quotidien
- pauses respiratoires observées
- fatigue prolongée malgré une durée de sommeil suffisante
- troubles de l’attention et somnolence diurne
Un dépistage par polygraphie ou polysomnographie est recommandé en cas de doute.
Le traitement de l’apnée, qu’il s’agisse de PPC ou de solutions alternatives pour les formes légères à modérées, pourrait donc avoir des bénéfices plus larges que prévu.
4. Où se situe Oniris dans ce contexte
Les solutions proposées par Oniris s’intègrent dans une stratégie de réduction des troubles respiratoires nocturnes.
L’orthèse Oniris Plus, grâce à son avancée mandibulaire réglable, permet de maintenir les voies aériennes supérieures ouvertes et de réduire les épisodes obstructifs.
Elle peut être particulièrement utile pour :
- les ronfleurs chroniques avec gêne fonctionnelle
- les personnes souffrant d’apnée légère à modérée
- celles qui tolèrent mal la PPC ou nécessitent une solution complémentaire
Améliorer la ventilation nocturne contribue à réduire les micro-éveils et la fragmentation du sommeil, un enjeu mis en avant par les nouvelles données scientifiques.
Conclusion
Les conclusions de l’étude de 2025 ouvrent une nouvelle perspective : l’apnée du sommeil non traitée pourrait augmenter le risque de maladie de Parkinson.
Même si la causalité n’est pas encore établie, le poids statistique est suffisamment fort pour encourager une prise en charge plus systématique.
Traiter l’apnée du sommeil – que ce soit par PPC ou orthèse d’avancée mandibulaire – représente un bénéfice immédiat pour la qualité du sommeil, mais pourrait aussi constituer un investissement précieux pour la santé neurologique future.
Notes et références
Toutes les références proviennent des études publiées fin 2025 et des organismes médicaux ayant relayé ces résultats.
Les liens suivants donnent accès aux versions publiques ou résumés des études :
https://jamanetwork.com/journals/jamaneurology/fullarticle/2841763
https://www.scitechdaily.com/sleep-apnea-dramatically-raises-parkinsons-risk-study-finds
https://www.aan.com/PressRoom/home/PressRelease/5239
https://www.mdpi.com/1422-0067/26/8/3762